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[CRITIQUE] : No Escape


Réalisateur : John Erick Dowdle
Acteurs : Owen Wilson, Lake Bell, Pierce Brosnan, Karina Smirnoff...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.

Synopsis : 
Jack, un homme d’affaires américain, s’expatrie en Asie du sud-est avec sa famille pour mener une vie de rêve dans un décor paradisiaque. Fraîchement débarqués, leur projet tourne court. Un coup d’état éclate dans le pays et la tête des expatriés se retrouve mise à prix. Aidés par un mercenaire britannique, Jack et les siens n'ont qu'une solution: fuir.


Critique :


On ne peut pas réellement dire que les frangins Dowdle, John Erick et Drew de leurs jolis prénoms, avait salement marqué la rétine des spectateurs avec leurs précédents essais sur grand écran, tous des péloches issus d'un cinéma de genre à l'agonie ses dernières années.

Que ce soit le remake impersonnel du merveilleux [REC], En Quarantaine, le piteux Devil (écrit et produit par un M. Night Shyamalan peu inspiré) ou encore le franchement risible Catacombes sortie l'an dernier, les deux lascars à l'instar des frangins Strause, n'ont jamais réellement su prouver leur savoir-faire et on ne les imaginait pas du tout capable de nous surprendre.

Et pourtant, force est d'admettre que les voir à la tête d'un projet comme celui de No Escape, a de quoi nous étonné au plus haut point, surtout qu'ils y sont crédités à la fois en tant que réalisateur (John Erick) et scénaristes.


Plus ou moins inspiré d'une expérience personnelle et porté par un casting de vedette convaincant (Owen Wilson, Lake Bell et Pierce Brosnan), le thriller d'action qu'incarne cette première tentative hors genre suit l'idée intéressante et franchement flippante d'une famille prisonnière d'un pays en pleine guerre civile.

Ou la famille de Jack, un homme d’affaire américain qui s’expatrie en Asie du sud-est avec sa tribu pour mener une vie de rêve dans un décor paradisiaque.
Fraîchement débarqués, leur projet tourne pourtant court, puisqu'un coup d’État éclate dans le pays et la tête des expatriés se retrouve mise à prix.
Aidés par un mercenaire britannique, Jack et les siens n’ont qu’une solution : fuir...

Bien plus à l'aise dans l'action que dans la flippe balisé, John Erick Dowdle caméra à l'épaule, offre avec No Escape un divertissement certes manichéen, simple et (trop) prévisible mais in fine follement efficace, un thriller tendu et au rythme effréné qui s'efforce de toujours aller à l'essentiel quitte à plonger tête la première dans une pluie de clichés éculés mais nécessaire à nourrir son intrigue (la gentille famille de touristes américains qui luttent pour survivre contre des méchants étrangers violents et sanguinaires).


Véritable survival en terre hostile, intelligent dans son immersion (aucun pays n'est cité, appuyant l'idée que l'action pourrait se situer n'importe ou), le film tient en haleine de tout son long grâce à un habile traitement du suspens et de l'émotion - notamment véhiculé par les deux petites filles - ainsi qu'une mise en scène quasi-documentaire irréprochable (les scènes d'action sont d'ailleurs remarquable), la cavale de la famille occidentale au beau milieu du chaos - voir même l'enfer - s'avérant constamment prenante et empathique.

Mieux, là ou on ne l'attendait pas, Owen Wilson bien délesté de son costume de bouffon de service dans les comédies US made in Frat Pack, en impose dans la peau du père de famille courageux et prêt à tout pour protéger sa famille, prouvant que la subtilité de son jeu scie à merveille au thriller et pas uniquement aux productions potaches (il l'avait déjà prouvé jadis avec En Territoire Ennemi).

A ses côtés, le charismatique Pierce Brosnan assure le job, parfait en vieux briscard moralisateur et armé qui va aider John et les siens à quitter le pays.


Dépaysant, prenant et éprouvant malgré quelques (grosses) facilités, No Escape incarne sans conteste un très bon thriller intense et réaliste dans la droite lignée - toute proportion gardée - de l'immense L'Année de Tous les Dangers de Peter Weir, une série B distrayante et anxyogène qui fait du bien au sein d'une rentrée ciné 2015 un peu déprimante (pour le moment)...


Jonathan Chevrier


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