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[CRITIQUE] : Jobs

 

Réalisateur : Joshua Michael Stern
Acteurs : Ashton Kutcher, Josh Gad, Dermot Mulroney, Matthew Modine, James Woods,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : 8 500 000 $
Genre : Biopic, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h07min.

Synopsis :
Partout sur la Terre, Steve Jobs est célébré comme un créateur de génie dont les inventions ont révolutionné notre façon de vivre et de percevoir notre monde. Il est aussi connu comme l’un des chefs d’entreprise les plus charismatiques et les plus inspirants qui soient.
Mais qui connaît l’homme derrière l’icône ? Qui sait quel parcours humain se cache derrière la destinée de ce visionnaire d’exception ? De l’abandon de ses études universitaires au formidable succès de sa société, voici l’incroyable ascension de Steve Jobs, co-créateur d’Apple Inc., l'un des entrepreneurs les plus créatifs et respectés du XXIe siècle.


 Critique :

Depuis les prémisses de sa très rapide production, Jobs a quand même beaucoup eu du mal à attirer le cinéphile pourtant très ouvert et éclectique que je suis.

Certainement parce que je ne suis pas un geek fanatique qui voue un culte sans borne au créateur d'Apple, et qu'une idée de biopic sur les moments importants de sa life ne me parait pas plus bandant que ça sur le papier.

Pourtant je l'admets, le bonhomme en a eu une vie fascinante, tout du moins juste assez pour qu'Hollywood la putain se justifie de lui consacrer deux biopics, celui-ci donc de Joshua Michael Stern, et un autre bien plus ambitieux - et certainement bien plus passionnant - cornaqué par Sony, déjà papa de l'excellentissime The Social Network de Fincher, biopic officieux, dans un univers pas si différent, du créateur de Facebook Mark Zuckerberg.


D'ailleurs parlons-en tiens, de ce Social Network, histoire de montrer que les deux heures de Jobs sont incroyablement fade comparé à ce biopic digne de ce nom, mais surtout comparé à un Vrai bon film digne de ce nom.

Contrairement au film du génial metteur en scène - entre autres -, de Se7en, Jobs manque cruellement de saveur et d'intérêt, la faute à un script ôtant tout intérêt potentiellement croustillant - elle est ou la putain de rivalité avec Bill Gates, hein ??? -, mais surtout ne se contentant que de citer sans réellement y imposer un point de vue puissant de cinéaste engagé et impliqué.

Plat, long mais pas si inintéressant que cela dans sa globalité, le film ne perd véritablement tout son potentiel et sa force que lorsque Ashton Kutcher cherche trop à se la jouer meilleur acteur qu'il ne l'est, sous les traits de Steve Jobs.

Si Jesse Eisenberg bouffait l'écran de par son talent et son charisme en Zuckerberg, Kutcher lui, loin d’avoir le parcours d'acteur requis et les épaules pour habiter la personnalité toute aussi forte que complexe du Jobs, parait souvent transparent, même si il est vrai que sa ressemblance avec le lascar - loin de faire tout le boulot malheureusement -, reste assez frappante parfois.


Alors certes, Ashton a bossé dur pour ce rôle, se disant certainement qu'il avait là le rôle de sa vie - pas complétement faux quand on s'arrête deux minutes sur sa filmo -, celui qui lui assurerait la reconnaissance de ses pairs et peut-être bien, une statuette aux prochains oscars (rires en boites !!!).
Mais le soucis c'est qu'il n'arrive pas une seule seconde à imprimer l'écran par sa seule présence et son seul charisme.

Un comble quand on voit que le sympathique et bedonnant Josh Gad à ses côtés, qui de prime abord semblait moins impliqué, s'en sort nettement mieux avec un rôle pas forcément plus évident à gérer pour autant.

Si il y en a un qui sort véritablement grandit de la production, c'est véritablement lui.


Peu surprenant, même si il a le bon gout de ne pas montrer le Steve en tant que saint homme dans une production idolâtre et mensongère, Jobs se laisse regarder sans forcément plaire et encore moins sans forcément marquer.

Place donc maintenant à Sony et à son projet Steve Jobs, en espérant que celui-ci soit nettement plus heureux et ne fonces pas tête baissée, comme celui-ci, droit dans le mur.


Jonathan Chevrier


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