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[CRITIQUE] : Carbone


Réalisateur : Olivier Marchal
Acteurs : Benoît Magimel, Laura Smet, Idir Chender, Gringe, Michaël Youn, Gérard Depardieu, Dani,...
Distributeur : EuropaCorp Distribution
Budget : -
Genre : Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h44min.

Synopsis :
Menacé de perdre son entreprise, Antoine Roca, un homme ordinaire, met au point une arnaque qui deviendra le casse du siècle. Rattrapé par le grand banditisme, il lui faudra faire face aux trahisons, meurtres et règlements de compte. 




Critique :




Aussi étrange que cela puisse paraître (et à l'instar de la saga Scream de feu Wes Craven pour le cinéma de genre), les oeuvres de l'excellent Olivier Marchal ont incarné autant le renouveau que l'uniformisation du " polar à la française ", une marchinalisation forcée dont seuls quelques cinéastes affutés (Julien Seri, Fred Cavayé,...) ont réussi à s'extirper avec des thrillers vraiment originaux.
De retour sur grand écran, le papa de 36, Quai des Orfèvres quitte - en partie - le monde des forces de police avec son nouveau long-métrage, Carbone, dont l'histoire est inspirée de faits réels.
Ou celle d'Antoine Roca, patron d'une usine menacée de fermeture, qui décide de monter une arnaque à la taxe carbone pour sauver son affaire.
Polar oblige, rien ne se va se passer comme prévu, Roca va se tourner vers des partenaires peu fréquentables et glisser peu à peu dans une spirale infernale qui le touchera sévèrement autant que ses proches.




Reprenant à la ligne près tous les codes de son cinéma (une tension de chaque instant, policiers corrompus, envolées brutales et sanglantes, personnages nuancés,...) tout en s'embourbant dans les méandres d'une intrigue aussi douloureusement complexe (comme tout thriller économique) que bourrée de clichés et d'incohérences, Marchal fait de Carbone un gangster movie prenant et poisseux mais bancal, sur une figure intègre totalement bouffée par ses ambitions; porté par les prestations impliquées d'un Benoît Magimel impeccable et celle étonnante, d'un Michaël Youn tout en sobriété dans la peau du meilleur ami comptable du héros.
Pas le meilleur film de son cinéaste donc - et le mot est faible -, et encore moins une oeuvre qui renouvellera le genre, mais c'est quand même plaisant à regarder.
C'est déjà ça.


Jonathan Chevrier



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