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[CRITIQUE] : Death Note


Réalisateur : Adam Wingard
Acteurs : Nat Wolff, Margaret Qualley, Lakeith Stanfield, Willem Defoe,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre :  Thriller, Epouvante-Horreur, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h41min.

Synopsis : 
Un étudiant trouve accidentellement un Death Note. Il suffit d'écrire le nom de la personne à châtier et d'avoir en tête son visage pour que cette dernière meure d'une crise cardiaque.




Critique :



Après le pari manqué Blair Witch, qui le voyait déjà toucher du bout de la pellicule, une œuvre phare de la pop culture (Le Projet Blair Witch, rien de moins que l'une des oeuvres les plus flippantes de ces vingt dernières années), et avant qu'il ne s'attaque à un projet furieusement casse-gueule sur le papier - Godzilla vs Kong ; le talentueux Adam Wingard semble pleinement assumer son statut de cinéaste à paris couillus, puisque le voilà de retour en cette douce fin d'été avec Death Note.




Ou l'adaptation US tuée avant l'heure (liquidée autant par la polémique d'un énième white-washing au niveau du casting, que par la folie furieuse des puristes du matériau d'origine), produit par Netlifx, du manga culte nippon, déjà passé par la case grand écran il y a quelques années.
Attendu au tournant - et le mot est faible -, le Wingard nouveau s'apprête à entrer dans l'arène des critiques de toutes zones aujourd'hui et, avouons-le sans détour, il n'a décemment rien du tâcheron redouté, puisqu'il a même sacrément du répondant dans sa besace.



S'il est évident dès les premières minutes, qu'il ne joue pas du tout la carte de l'adaptation fidèle (pouvait-il réellement le faire, au fond ?), Death Note sauce US prend le parti-pris bien plus malin de s'approprier pleinement l’œuvre de Takeshi ObatA et Tsugami Oba, prenant ainsi le risque évident de férocement diviser les spectateurs - tout comme l'adaptation bien plus ennuyeuse de Shûsuke Kaneto.
Changeant dans les grandes largeurs l'intrigue d'origine tout en la délocalisant outre-Atlantique, Wingard lui offre les atours séduisants du teen movie horrifique tout droit sortie de l'écurie Miramax (dans ses gros défauts/clichés tout autant que dans ses nombreuses qualités), et fait de sa péloche un belle et étonnante surprise, un excellent thriller protéiforme, autant slasher 90's façon Destination Finale jouissif (jusque dans les mises à morts gores à souhait) que le polar sombre à l'ambiance pesante - même si l'enquête est peut-être le segment le plus faible du métrage.



Alternative osée d'une histoire connue aussi ambitieuse qu'elle est maitrisée, portée par une direction artistique soignée (des CGI appliqués à la photographe sublime, Wingard y met du sien et cela se sent) et un scénario prenant aux personnages fouillés, globalement interprété avec justesse (Lakeith Stanfield et Nat Wolff en tête, alors que Willem Defoe est parfait et puissant en Ryuk); Death Note version Netflix/Wingard est un divertissement fun et plaisant à suivre, loin du ratage annoncé, qui divisera presque autant qu'il fédérera.
Dû mois, c'est tout ce qu'on espère pour lui...


Jonathan Chevrier



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