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[CRITIQUE] : Le Labyrinthe - Le Remède Mortel


Réalisateur : Wes Ball
Acteurs : Dylan O'Brien, Ki Hong Lee, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Aventure, Science-Fiction, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h22min.

Synopsis :
Dans ce dernier volet de l’épopée LE LABYRINTHE, Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Afin de sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la légendaire et sinueuse Dernière Ville contrôlée par la terrible organisation WICKED. Une cité qui pourrait s’avérer être le plus redoutable des labyrinthes. Seuls les Blocards qui parviendront à en sortir vivants auront une chance d’obtenir les réponses tant recherchées depuis leur réveil au cœur du Labyrinthe.



Critique :




On le sait, les franchises Twilight et Harry Potter ne sont plus présentes dans le paysage du septième art actuel, quoique pour le second, sa résurrection est désormais acté avec la nouvelle saga Les Animaux Fantastiques.
Du coup, depuis quelques années maintenant, le jeu à la mode à Hollywood et auquel toutes les grosses majors - ou presque -, s'adonnent en se tirant salement la bourre, c'est le jeu du " qui qui c'est qui leur trouvera un successeur littéraire solide et franchisable ", capable de faire plier le box-office et d'autant faire pleuvoir les billets verts.
Mis à part Lionsgate et son pari fructueux Hunger Games - qui il est vrai, boxe dans une catégorie bien plus qualitative que celle des aventures guimauves de Bella et de son vampire brillant -, ainsi que Summit (dans une moindre mesure) avec Divergente, le constat est sans appel : toutes les majors se sont méchamment vautrées la gueule et aucune n'a vraiment réussi à trouver sa nouvelle poule aux œufs d'or.


Pire même, le cinéma fantastique pour ados boutonneux commence sérieusement à entamer son déclin, mort qu'il s'est auto-infligé en répétant inlassablement son recyclage abusif du peu d'idée originale qu'il a pu avoir sous la main.
Des clones de la franchise littéraire et cinématographique des aventures de Katniss et Peeta, Le Labyrinthe aka The Maze Runner, en est certainement le plus populaire après Divergente.
Adaptée du roman SF homonyme signé James Dashner, la péloche incarnait un honnête et plaisant divertissement pour ados bien plus mature et non conventionnel que la majorité de ses petits concurrents - tout comme le mésestimé La Stratégie Ender.
Si le premier long se démarquait par l'intelligence de son propos (une dystopie solide doublé à une vraie volonté de développer en profondeur ses personnages) et une mise en scène aussi haletante que prenante, sa suite en revanche, Resident Evil-esque à souhait et bourrée jusqu'à la gueule d'action, se complaisait dans une prévisibilité et une inconsistance plutôt effarante.
Difficile alors, d'attendre avec un certain enthousiasme la clôture tardive de cette trilogie, Le Remède Mortel, qui renoue pourtant avec la sympathie qu'inspirait l'opus titre, tout en renouant avec le rythme frénétique et jouissif du second (la fuite en avant ennuyeuse et facile en moins).


Volontairement simpliste (tout en ayant, petit bonus, la brillante idée de ne pas se fragmenter en deux parties...), introduisant avec plus ou moins de pertinence ses enjeux qu'il suit au pied de la lettre jusqu'à son terme, le troisième opus toujours signé Wes Ball (bien plus à l'aise derrière la caméra), déballe avec assurance et générosité son lot de scènes spectaculaires - lisibles pour une fois - et de rebondissements en tout genre - à la cohérence discutable - au sein d'un univers post-apocalyptique foutraque.
Pur opus de destruction massive régressif et nerveux, vraie aventure post-apo pour ados chutant inexorablement - et joyeusement - dans le Z de bas étage tout en étant furieusement plaisant à suivre malgré sa (très) longue durée; Le Labyrinthe - Le Remède Mortel est un gros plaisir coupable qui conclut avec panache une trilogie bien plus sympathique et bien foutue qu'elle n'en a l'air.


Jonathan Chevrier


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