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[CRITIQUE] : Geostorm


Réalisateur : Dean Devlin
Acteurs : Gerard Butler, Jim Sturgess, Abbie Cornish, Daniel Wu, Andy Garcia, Alexandra Maria Lara, Ed Harris,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Science-Fiction, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min.

Synopsis :
Grâce à une coopération sans précédent entre États, un réseau de satellites contrôle désormais le climat et protège les populations. Jusqu'à ce que le dispositif se dérègle… S'agit-il d'un complot ou d'une faille dans le système ? S'engage alors une véritable course contre la montre…




Critique :




Il y a quelque chose d'assez triste lorsque l'on regarde la carrière en dent de scie du génial Gerard Butler, passé de second couteau de luxe dans d'excellentes séries B à figure de proue d'un monument du culte burné (Leonidas Forever), puis à " héros " de divertissements aussi foutraques que peu mémorables; tant le comédien n'a jamais vraiment su capitaliser sur la hype énorme de son rôle-titre de 300, même s'il peut depuis, porter des films sur son propre nom.
Mais cela ne nous empêche pas de férocement apprécier le garçon, toujours dix fois plus charismatique que la majorité des wannabe action men d'Hollywood.



Nouveau projet - redouté - du bonhomme, Geostorm, blockbuster catastrophique (dans tous les sens du terme ?) produite par une Warner cherchant à mixer/capitaliser maladroitement ses récents succès (un peu de Gravity, beaucoup de San Andreas, énormément d'invraisemblances et une affiche louchant sérieusement sur Inception), et dont la production calamiteuse laissait songeur quand à la qualité finale de la chose.
Remake officieux de 2012 (avec sa morale écolo limitée en prime) à peine mieux torché qu'un Deep Impact de luxe, mis en boîte par le complice de toujours de Roland " Kaboom " Emmerich, le bleu Dean Devlin,  Geostorm aligne les clichés à la pelle comme ce n'est pas permis au sein d'une intrigue prétexte à une accumulation de destruction massive spectaculaire et étonnement jubilatoire, entre deux ersatz de thriller politique à la manipulation globale bas du front.
Parce que oui, le déchaînement visuelle en impose et mérite amplement son pesant de popcorn mais surtout, parce que l'on se délecte honteusement d'une accumulation de mise à mort à grande échelle sur un sujet on ne peut plus épineux et douloureusement tragique : la colère de dame nature tue de plus en plus de monde chaque année.



Cela en dit long sur notre attitude en tant que spectateur, mais également sur l'industrie US de balancer dans les salles ce genre de péloche avec autant de naïveté.
Alors bien sur, le postulat de départ est suffisamment abracadabrantesque pour annihiler toute propension réaliste à cette fin du monde nanardesque ou les 3/4 de la planète périt mais point le casting vedette à la caractérisation à peine esquissée du bout d'un stylo plume sans une goutte d'encre (Butler est impliqué dans son rôle, et s'en est presque problématique); il s'avère néanmoins que le spectateur lambda commence de moins en moins à digérer ce genre de bouillabaisse numerico-poussive au fil des ans - le film, comme tous les blockbusters massifs de l'été, à flopé en salles outre-Atlantique.
Notre vision change, et c'est peut-être ce qu'il y a de plus rassurant à la vue de ce monument catastrophique tout droit sortie des 90's...



Jonathan Chevrier



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