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[CRITIQUE] : Knock


Réalisateur : Lorraine Levy
Acteurs : Omar Sy, Ana Girardot, Alex Lutz, Audrey Dana,...
Distributeur : Mars Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h53min.

Synopsis : 
Knock, un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de Saint-Maurice pour appliquer une "méthode" destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que tout bien portant est un malade qui s'ignore. Et pour cela, trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Passé maitre dans l'art de la séduction et de la manipulation, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par deux choses qu'il n'avait pas prévues : les sentiments du coeur et un sombre individu issu de son passé venu le faire chanter.



Critique :

xxx

On avait laissé le génial Omar Sy l'an dernier avec le très joli Demain Tout Commence, sublime et pétillante dramédie sur l'amour paternel, croqué avec intelligence et justesse; mais surtout avec ce qui était, au bas mot, sa plus belle partition à ce jour : celle de Rafael Padilla/Chocolat dans le brillant biopic Chocolat de Roschdy Zem, honteusement passé aux oubliettes lors des derniers César.
Pas revanchard pour un sou, le bonhomme se place à nouveau dans la course aux statuettes dorées avec un nouveau rôle d'envergure, celui de l'escroc repentit Knock dans la nouvelle adaptation de la pièce éponyme de Jules Romain, mise en boite par Lorraine Levy (Mes Amis, Mes Amours).



Soixante-six ans après Louis Jouvet, Sy campe avec prestance un docteur Knock, plus charmeur et sensible que son ainé - inoubliable - dans une relecture très (trop ?) libre du matériau d'origine, sorte de dramédie loufoque qui conserve - heureusement - certaines répliques cultes du doc (" Ca vous gratouille ou ça vous chatouille ? "), mais qui se perd tout du long dans un sentimentalisme un brin pataud là ou l'oeuvre originale, pessimiste et cynique à souhait, brillait dans sa réflexion/charge ironique sur la pratique médicale et la manipulation des pensées à travers le diagnostic.
Moins sombre, drôle dans la forme grâce à ses nombreuses situations rocambolesques, mais plus ennuyeux sur le fond tant la réalisatrice semble continuellement miser sur une ambiance de conte poético-charmeur lumineux à la limite de la niaiserie (syndrome Amélie Poulain), au détriment d'un script à la platitude alarmante.



Knock, filmé comme un téléfilm de luxe mais au capital sympathie certain grâce à son joli casting, peine donc à légitimer son entreprise, et ce n'est pas le one man show incroyablement convaincant d'un Omar Sy des grands jours, qui sauvera le film de son statut de petite déception au sein d'un calendrier d'octobre ou il figurait pourtant, parmi nos plus grosses attentes...


Jonathan Chevrier



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