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[CRITIQUE] : Ninja Turtles 2


Réalisateur : Dave Green
Acteurs : Megan Fox, Stephen Amell, Will Arnett, Tyler Perry, Laura Linney,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : 135 000 000 $
Genre : Action, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h52min.

Synopsis :
Michelangelo, Donatello, Leonardo et Raphael sont de retour pour affronter des méchants toujours plus forts et impressionnants, aux côtés d’April O’Neil, Vern Fenwick et d’un nouveau venu, le justicier masqué hockeyeur Casey Jones. Après son évasion de prison, Shredder associe ses forces à celles d’un savant fou Baxter Stockman et de deux hommes de main aussi bêtes que costauds, Bebop & Rocksteady. Leur objectif : lancer un plan diabolique pour régner sur le monde entier ! Alors que les Ninja Turtles s’apprêtent à défier Shredder et son nouveau gang, ils doivent rapidement faire face à une menace tout aussi grande : le célèbre Krang !


Critique

Autant l'admettre tout de suite, dès les prémices de sa production, nous n'étions pas de ceux franchement enthousiaste quand à la potentielle qualité de Ninja Turtles, reboot de l'une des œuvres les plus nanardesque et fun de notre enfance.

Profondément ancré dans la pop culture des 80's/90's, que ce soit par le biais de son sympathique et culte dessin animée ou de sa piètre franchise sur grand écran (seul le premier opus, assez réussi, est digne d'intérêt), les délirantes Tortues Ninja n'avaient, de notre avis, pas leur place dans le monde cynique du blockbuster contemporain; quoiqu'en dise un Michael Bay, toujours avide du moindre concept à même de pouvoir faire tout péter, surtout le box-office.


Des héros vintage passés à la moulinette du retour à la case départ devant la caméra de Jonathan Liebesman, un cinéaste pas franchement à l'aise aux commandes de péloches à gros budgets (les moyens World Invasion - Battle For Los Angeles et La Colère des Titans) là ou il se montre pourtant efficace avec des prods plus intimes (Nuits de Terreur ou encore Massacre à la Tronçonneuse : Au Commencement); c'était un poil trop à accepter et cautionner pour nous, fans de la première heure de ces bons vieux Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael.

Et pourtant, bien mal nous en aura prit, puisque Ninja Turtles - méchamment salopé par un scénario à la bêtise et à la simplicité sans nom -, incarnait une grosse récréation sur pellicule, fendard et attachant, qui s'assumait aussi bien dans ses pires défauts que dans ses étonnantes qualités.

Mieux, magnifiquement animées - alliance parfaite entre effets spéciaux et performance capture -, ces tortues nouvelles générations aux physiques uniques (elles sont ici de tailles et de looks différents), retrouvaient toutes les caractéristiques qui faisaient le sel de leurs personnalités dans les précédentes adaptations.


Pas la soupe de tortue indigeste redoutée donc, mais bien un blockbuster efficace, animé par une énergie fun et bordélique, qui s'est payé le luxe de cartonner dans les salles obscures mondiales durant le pauvre été 2014 - au même titre que le méga fun Les Gardiens de la Galaxie.

Presque deux ans plus tard, les voilà de retour dans nos salles obscures avec de nouveaux compagnons de jeux (Casey " Stephen Amell " Jones, Krang, Bebop et Rocksteady), un nouveau réalisateur à la baguette, Dave Green (le très sympatoche Earth to Echo) et toujours ce bon vieux Shredder en grand vilain à tataner - même s'il est ici au second plan face à l'extraterrestre Krang.

Calquant ou presque les mêmes soucis scénaristiques du premier opus tout autant que les mêmes soucis artistiques (Megan Fox joue toujours comme un pied et Stephen Amell fait ce qu'il peut pour sauver la baraque; ça pue le placement commercial de manière indécente), cette suite, débarrassée des contraintes de l'origin story, se dédouane complétement de la part d'ombre de Ninja Turtles (logique vue le titre v.o. Out of The Shadows), pour pleinement jouer la carte du divertissement jouissif et barré; une péloche bourrée jusqu'à la gueule de gags plus ou moins bien senties, de folie pure et de détails méchamment WTF - malgré un final très expéditif.


Pur Michael Bay movie - toujours à la production -, sincère dans sa volonté d'offrir un grand blockbuster régressif et pétaradant (le plaçant dans la lignée des franchises Transformers et de celle, plus sérieuse il est vrai, Fast and Furious), foutrement limité et piquant parfois les yeux (le film dégueule de CGI pas forcément tous réussis) mais renouant avec malice avec l'esprit même du dessin animé culte - gros fan service à la clé - et quelques thématiques phares entourant les personnages (la question de l'identité et les conflits fraternels); Ninja Turtles 2 ne pète pas réellement dans la soie de l'originalité, mais n'en est pas moins supérieur au premier opus en incarnant un moment de cinéma joliment cool, amusant et plaisant à mirer, répondant sans trop forcer à ces (maigres) exigences de péloche estivale.

On lui préférera une nouvelle fois la version ciné de 1990 (plus réaliste, attachante, et à l'émotion vraiment poignante), mais il n'empêche qu'entre deux moments de frousses bien gratinées (The Witch mais surtout Conjuring 2), on ne peut décemment pas bouder le gros plaisir coupable qu'il incarne...


Jonathan Chevrier


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