Breaking News

[CRITIQUE] : Dalton Trumbo


Réalisateur : Jay Roach
Acteurs : Bryan Cranston, Louis C.K., John Goodman, Elle Fanning, Diane Lane, Helen Mirren ,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Biopic.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h04min.

Synopsis :
Hollywood, la Guerre Froide bat son plein.
Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste.
Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler.
Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, Il va contourner cette interdiction.
En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende.



Critique :


Il aura finalement dut attendre le triomphe incontesté de Breaking Bad pour que l'inestimable Bryan Cranston soit enfin considéré à sa juste valeur; soit l'un des meilleurs comédiens ayant foulé le petit écran, tout autant que l'un des talents ricains les plus précieux de ses vingts dernières années.

Bien sur, c'est avant tout et surtout le fan inconditionnel des géniales séries Malcolm et Breaking Bad qui parle, mais tout de même, le sympathique bonhomme est un gros bosseur, que ce soit dans de grosses séries B (Godzilla, Total Recall) ou des divertissements plus intimes (Argo, Detachment, La Défense Lincoln, Drive ou encore Cold Comes The Night).


Mais si la télévision US a su le célébrer de la plus belle d'un des manières, le cinéma lui, ne s'est pas encore échiné à lui offrir LE rôle qui mettrait tout le monde d'accord - aussi bien les critiques que les spectateurs.
Jusqu'à Dalton Trumbo donc, biopic officiel du scénariste communiste du même nom, aux déboires au moins aussi célèbre que sa personne.

L'un des plus grands auteurs qu'Hollywood n'est jamais connu, qui a écrit quelques-uns des plus grands films de l'âge d'or du cinéma ricain (Un Nommé Joe, Spartacus, Vacances Romaines ou encore Les Clameurs se sont Tues).

Le film de Jay Roach s'intéresse à une période sombre de la carrière de Trumbo, celle ou, en pleine Guerre Froide durant le milieu des 50's, il fut la cible direct du sénateur McCarthy qui jugea bon de vouloir purger Hollywood de ses membres communistes; qu'il soupçonnait de " pervertir " le cinéma.
Grand défenseur des droits sociaux - et communiste affirmé -, le Dalton fut jeté en prison " attitude méprisante à l'égard du Congrès ", mais même enfermé, il ne perdra pas une once de ses convictions humanistes et encore moins un chouïa de son talent de technicien hors pair.


Avec un respect sans borne aussi bien pour l'homme que pour le scénariste révéré, Jay Roach rend hommage près de soixante-dix ans après, au grand homme que fut Dalton Trumbo via un biopic aussi généreux et fascinant qu'il est doublé d'un vrai propos politique trouvant une cohérence certaine avec le climat social contemporain (l’avènement effrayant de Donald Trump outre-Atlantique, entre autres).

Joli rappel d'histoire sérieux et appliqué (cette triste affaire façon chasse aux sorcières est scrutée sous les moindres détails et aspect, et ne souffre d'aucun oubli) même si dénué de toute ambition esthétique (la mise en scène est plate comme ce n'est pas permit), porté par des dialogues ciselés et une interprétation proche de la perfection (Cranston est parfait, Louis C.K., Elle Fanning, John Goodman et Helen Mirren sont des seconds couteaux d'exception); Dalton Trumbo est un biopic académique mais joliment jazzy et prenant, que l'on aurait peut-être préféré moins sage vu les multiples facettes évidentes de son héros-titre.

Mais voir Cranston, au sommet de son art (nomination aux oscars à la clé) dans son premier vrai grand rôle Hollywoodien; pour les amoureux du bonhomme, cela n'a vraiment pas de prix...


Jonathan Chevrier



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