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[CRITIQUE] : La 5ème Vague


Réalisateur : J. Blakeson
Acteurs :
Chloé Grace Moretz, Alex Roe, Liev Schreiber, Nick Robinson, Maïka Monroe, Maria Bello, Ron Livingston,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Science-Fiction, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h57min.

Synopsis :
Quatre vagues d’attaques, chacune plus mortelle que la précédente, ont décimé la presque totalité de la Terre. Terrifiée, se méfiant de tout, Cassie est en fuite et tente désespérément de sauver son jeune frère. Alors qu’elle se prépare à affronter la cinquième vague, aussi inévitable que fatale, elle va faire équipe avec un jeune homme qui pourrait bien représenter son dernier espoir – si toutefois elle peut lui faire confiance…



Critique :


On le sait, les franchises Twilight et Harry Potter ne sont plus présentes dans le paysage du septième art actuel, quoique pour le second, sa résurrection est plus ou moins, actuellement en route.

Du coup, depuis quelques années maintenant, le jeu à la mode à Hollywood et auquel toutes les grosses majors - ou presque -, s'adonnent en se tirant salement la bourre, c'est le jeu du " qui qui c'est qui leur trouvera un successeur littéraire solide et franchisable ", capable de faire plier le box-office et d'autant faire pleuvoir les billets vert.


Mis à part Lionsgate et son pari fructueux Hunger Games - qui il est vrai, boxe dans une catégorie bien plus qualitative que celle des aventures guimauves de Bella et de son vampire brillant -, ainsi que Summit (associé à Lionsgate toujours...) avec Divergente, le constat est sans appel : toutes les majors se sont méchamment vautrées la gueule.Aucune n'a réussit à trouver sa nouvelle poule aux œufs d'or et pire même, le cinéma fantastique pour ados boutonneux commence sérieusement à entamer son déclin, mort qu'il s'est auto-infligé en répétant inlassablement son recyclage abusif du peu d'idée originale qu'il a pu avoir sous la main.

Dommage, car quelques-unes d'entre elles (La Stratégie Ender, Le Labyrinthe premier du nom) s'était avéré être de belles surprises, d'honnêtes et plaisant divertissement pour ados bien plus mature et non-conventionnel que la majorité de ses petits concurrents - excepté pour la franchise Le Labyrinthe, plombé tout récemment par son second opus.

Nouvelle adaptation à entrer dans l'arène des salles obscures mondiales, La 5ème Vague, mise en image du premier tome d’une trilogie de romans SF à succès signé Rick Yancey, et ayant le bon gout de se payer la so cute Chloé Grace Moretz en vedette; la fameuse Hit Girl de Kick Ass qui a bien grandit depuis, mais dont les récents choix artistiques (Carrie - La Revanche, My Movie Project, Girls Only, Si Je Reste ou encore Dark Places) sont de plus en plus discutable pour les cinéphiles endurcis que nous sommes.


Mise en boite par le talentueux J. Blakeson (La Disparition d'Alice Creed) et louchant autant sur la série de la CW The 100 que sur Twilight, Les Âmes Vagabondes ou encore The Walking Dead et le merveilleux La Guerre des Mondes de Spielby (si, si, tout ça) ; The 5th Wave en v.o suit l'histoire d'une planète Terre occupé par une une invasion extraterrestre à la stratégie aussi terrible qu'efficace : ils attaquent par vagues violentes.
Quatre vagues d’attaques, chacune plus mortelle que la précédente, ont aisément décimé la presque totalité du monde.

Terrifiée, se méfiant de tout, la jeune Cassie Sullivan est en fuite et tente désespérément de sauver son jeune frère.
Alors qu’elle se prépare à affronter la cinquième vague, aussi inévitable que fatale, elle va faire équipe avec un jeune homme qui pourrait bien représenter son dernier espoir – si toutefois elle peut lui faire confiance…

Durement savaté au box-office US au moment de sa sortie, La 5ème Vague, aux intentions pourtant fort louables (servir de machine pour gonfler le star power de la Chloé tout autant que d'offrir un teen movie apocalyptique décent à nos ados boutonneux), enquille les clichés et les mauvais points avec une frénésie frisant l'indécence du mauvais gout
Pourtant sur le papier, l'adaptation du premier tome de ce phénomène littéraire - enfin, on se comprend hein -, avait tout en elle pour faire mouiller l'adolescente pré-pubère de base même si cette mayonnaise un brin tournée, avait déjà été servie des milliers de fois en salles.


Pompant de ci et de là dans les œuvres phares du genre - comme tout bouquin ayant fait un tabac depuis le sorcier binoclard -, dans un gloubi-boulga narratif sans éclat mais un minimum maitrisé et qui se laisse étonnement mirer sans grand déplaisir grâce à un humour - volontaire et involontaire à la fois - communicatif, le film de J. Blakeson est d'une naïveté confondante avec son propos faussement subversif (ça pointe du doigt comme un aveugle manchot la politique totalitaire américaine, la guerre et les enfants soldats, l'avancement technologique, notre dépendance aux réseaux sociaux,..) et son triangle amoureux aussi pathétique (voir plus) que celui de Twilight.

Réglant son pas sur ceux des teen movies avec son ton plus ou moins décomplexé (c'est pas cul mais bien cucul) et au sentimentalisme gerbant, mécanique et prévisible mais il est vrai finalement assez ouvert sur la société d'aujourd'hui et mué par un rythme assez soutenu (c'est pas du survival haletant et violent mais c'est tout de même divertissant); dans son malheur, La 5ème Vague n'est même pas soutenu par sa réalisation - impersonnel et plate au possible -, et encore moins par un casting en complet roue libre, d'une Chloé Grace Moretz globalement convaincante à un Liev Schreiber qui se demande bien ce qu'il est venu foutre ici - idem pour la toujours aussi belle Maria Bello.

Ajouté à ça des décors grisâtre à souhait, des effets spéciaux assez dégueulasse et un montage auquel on aurait dût tailler un bon bout de gras (ça frôle les deux heures de métrage), et vous aurez compris que cet énième adaptation d'un bouquin pour ados trop facilement influençables, est bien à ranger du côté de The Mortal Instrument et Les Âmes Vagabondes, plutôt qu'aux côtés de La Stratégie Ender ou même Hunger Games...


Jonathan Chevrier


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