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[CRITIQUE] : Mune, Le Gardien de la Lune


Réalisateur : Alexandre Heboyan et Benoit Phillipon
Acteurs : avec les voix de Michael Gregorio, Omar Sy, Izïa Higelin,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.

Synopsis :
Dans un monde Fabuleux, Mune, petit faune facétieux, est désigné bien malgré lui gardien de la lune : celui qui apporte la nuit et veille sur le monde des rêves. Mais il enchaîne les catastrophes et donne l'opportunité au gardien des ténèbres de voler le soleil. Avec l'aide de Sohone, le fier gardien du soleil et la fragile Cire, Mune part alors dans une quête extraordinaire qui fera de lui un gardien de légende !


Critique :



Dans une année ciné 2015 totalement dominée par Pixar et son chef d’œuvre Vice-Versa, il y a quelque chose de franchement enthousiasmant à l'idée de voir l'animation française se lancer dans la quête hautement ambitieuse, d'offrir des divertissements de qualités pouvant concurrencer leurs cousins d'outre-Manche (Shaun le Mouton) et de l'autre côté de l'Atlantique (les sympathiques mais classiques En Route, Les Minions ou encore Bob L’Éponge).

Et si les prochains mois seront charnières dans cette tentative de contre-proposition, avec les sorties successives des alléchants Phantom Boy d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli  et Avril et le Monde Truqué de Franck Ekinci et Christian Desmares, c'est surtout le plus prometteur (et potentiellement fédérateur aussi bien dans l'hexagone qu'à l'international) Mune, Le Gardien de la Lune qui attire le plus les cinéphiles que nous sommes.


Second passage derrière la caméra - mais premier film d'animation - de Benoit Phillipon et Alexandre Heboyan (animateur qui a notamment déjà bossé sur Kung-Fu Panda chez Dreamworks), le film avait sur le papier tout en lui pour emboiter le pas aux merveilleux Minuscule - La Vallée des Fourmis Perdues, Astérix - Le Domaine des Dieux (sorties l'an dernier) et Le Petit Prince (sortie cet été, et provenant lui aussi de Mikros Image); et incarner un beau et créatif conte féérique comme on les aime.

Porté par un pitch accrocheur et un casting vocal séduisant (Omar Sy, Izia Higelin et Michaël Gregorio), le film suit l'histoire dans un monde Fabuleux, de Mune, petit faune facétieux qui se voit désigné bien malgré lui gardien de la lune : celui qui apporte la nuit et veille sur le monde des rêves.
Mais il enchaîne les catastrophes et donne l’opportunité au gardien des ténèbres de voler le soleil.

Avec l’aide de Sohone, le fier gardien du soleil et la fragile Cire, Mune part alors dans une quête extraordinaire qui fera de lui un gardien de légende...


Sur un tout petit peu plus d'une heure-vingt, Mune, Le Gardien de la Lune répond non seulement à tous les attentes le concernant - et même bien plus encore -, et démontre avec malice par A + B que l'animation hexagonale a encore de sublimes histoires à nous raconter.

Inspiré et pleinement conscient du potentiel de leur histoire, Benoit Phillipon et Alexandre Heboyan exploitent la simplicité de leur intrigue et la prévisibilité de ses rebondissements pour mieux offrir un voyage exceptionnel au sein d'un monde féérique et enchanteur, à la mythologie aussi dense que fascinant peuplée de créatures du jour et de la nuit fabuleuses coexistant par la force de deux titans faisant manuellement bouger la lune et le soleil tout autour de la terre.

Coloré et référencé (on pense évidemment à Avatar, notamment dans les séquences de nuit, et plus subtilement aux grandes fresques de la firme aux grandes oreilles), débordant de génie et de créativité (le film est un habile mélange de 2D et de 3D), bourré de trouvailles esthétiques et d'une durée assez courte facilitant grandement son rythme dynamique, Mune est une merveille d'animation douce, ludique et poétique, un conte lunaire et familiale aux personnages follement attachants - Mune en tête -, et joliment doublés.


Une vraie proposition artistique enfantine juste ce qu'il faut, une ode à la solidarité, au partage et à la confiance en soi qui renoue avec la magie des dessins animées traditionnels d'antan tout en boxant dans la même catégorie de l'animation contemporaine (3D immersive et élégante à la clé).

Bref, une belle et impressionnante surprise comme on aimerait en voir plus souvent.


Jonathan Chevrier


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