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[CRITIQUE] : Le Dernier Chasseur de Sorcières


Réalisateur : Breck Eisner
Acteurs : Vin Diesel, Rose Leslie, Elijah Wood, Ólafur Darri Ólafsson, Isaach de Bankolé, Michael Caine,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Fantastique, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.

Synopsis :
Notre monde actuel repose sur un pacte fragile régissant la paix entre humains et sorcières. Ces dernières sont autorisées à vivre secrètement parmi nous tant qu’elles n’ont pas recours à la magie noire. Kaulder, membre de la confrérie de la hache et de la croix qui garantit ce pacte, chasse les sorcières insoumises depuis plus de 800 ans. Mais lorsque l’un des membres de son groupe est assassiné, la guerre est sur le point d’éclater et de faire des rues de New York un véritable champ de bataille.


Critique :



Triste réalité, si il est une évidence que ce bon vieux Baboulinet de Vin Diesel est une grosse machine à billets vert pour sa major d'amour Universal, en revanche, seul la franchise Fast and Furious lui permet de tenir ce statut avantageux au sein de la jungle Hollywoodienne.

Ce qui explique bien pourquoi le bonhomme s'est longtemps accroché comme un mort de faim à son rôle de Dom Toretto, même si il a déjà tenté - en vain - de porter une autre franchise sur ses larges épaules bodybuildés, celle, pourtant excellente, de Riddick qui n'a plus réellement trouvé son public dès le second (et couteux) opus : Les Chroniques de Riddick.


Reste que si les Fast devraient encore avoir un radieux avenir devant eux (on parle d'une nouvelle trilogie pour conclure le tout, ce qui mènerait à dix opus au final), le Diesel semble tout de même passer la seconde pour assurer un minimum ses arrières.

Et avant qu'il ne ravive la saga XXX d'ici décembre prochain (XXX3 sera mis en boite par DJ Caruso), le voilà qu'il débarque cette semaine dans les salles obscures avec un divertissement fraichement pondu pour sa personne par Universal : Le Dernier Chasseur de Sorcières.
Ou une série B de luxe et surnaturelle parfaite pour la saison (Halloween) avec ces monstres en tout genre, qui se veut même une wannabe franchise si le succès était au rendez-vous.

Pas forcément excitant sur le papier, mais avec un casting de seconds couteaux plus qu'alléchant (l'inestimable Michael Caine, l'excellent et sous-estimé Elijah Wood ou encore Rose " Game of Thrones " Leslie), force est d'avouer que The Last Witch Hunters en vo, pouvait décemment incarner une petite surprise légère et jouissive, à l'instar du foutraque - et le mot est faible - Hansel & Grettel : Witch Hunters il y a quelques temps.


Et si il est une évidence après vision, que le film de Breck Eisner (l'ennuyeux Sahara, l'excellent remake de The Crazies) n'incarnera pas le monument d'action jouissif de l'année ciné 2015 (Mad Max Fury Road et Fast and Furious 7 justement, s'en sont déjà chargés), il incarne néanmoins un excellent et divertissant actionner proposant un vrai moment de cinéma fantastique maitrisé pour les amateurs - pas toujours trop exigeant - du cinéma de genre.  

Le Dernier Chasseur de Sorcières donc, ou l'histoire au XIIIème siècle, du guerrier Kaulder et de ses hommes qui combattent la peste, amenée par la reine des sorcières et ses disciples.
Le fléau peut être écarté grâce à la force et au courage de Kaulder, mais ce dernier est frappé d’un sort d’immortalité au moment de tuer la reine.
Dès lors, il sera chargé de chasser les sorcières et de les empêcher d’utiliser leur magie contre les hommes.
De nos jours, Kaulder se prépare à un énième changement de Dolan, le prêtre détaché par l’église catholique pour l’assister dans sa mission de maintien de l’ordre.

Mais son dernier acolyte en date, le 36ème de la lignée des Dolan, meurt dans des circonstances mystérieuses.
En compagnie de son successeur, Kaulder remonte la trace des sorcières maléfiques, qui cherchent à rompre la trêve conclue des siècles plus tôt entre l’homme et le monde des ténèbres...


Autant l'avouer tout de suite niveau pitch, à l'heure ou ne compte plus les aventures fantastiques débarquant aussi bien sur le petit que sur le grand écran - et principalement vouées aux ados boutonneux -, le nouveau long métrage de Breck Eisner (qui remplace, fort heureusement, à la réalisation le tâcheron Timur Bekmambetov) ne pète pas du tout dans la soie de l'originalité.

Pas un défaut en soit ici cependant, car The Last Witch masque intelligemment (oui, intelligemment) son manque de fraicheur scénaristique par un habile mélange des genres (on passe sans trop de difficulté du buddy movie comique à l'heroic fantasy en passant par le film d'action bourrin et le thriller surnaturel), un impressionnant bestiaire fantastique et des effets spéciaux franchement élégant pour une telle production.

Sérieux, surprenant (Diesel avec des cheveux et une barbe longue comme celle de Panoramix, ça choque sur le coup), visuellement soigné et crédible, bourré jusqu'à la gueule de scènes détonantes et joliment léchée (les flashbacks au temps médiéval notamment, avec le fameux antre originel du Mal); Le Dernier Chasseur de Sorcières étonne par sa volonté d'offrir coute que coute un contenu maitrisé qui parvient sans peine à dominer de la tête et des épaules ses récents semblables sur grand écran.


Mieux, dans une composition pas si éloignée de Riddick finalement (l'un est nyctalope l'autre immortel, leur physique est identique et ils combattent tous les deux le mal sans pour autant être dénué de tout reproche), Vin Diesel et son charisme imposant en jette toujours autant et son improbable duo avec la jolie Rosie Leslie fonctionne même mieux que prévu.

Alors tant pis si le script enquille les incohérences et peine à réellement embrasser tous ses thèmes, ou encore qu'il s'affiche trop comme un potentiel premier opus d'une wannabe franchise et qu'il offre une présence trop limitée d'Elijah Wood et Michael Caine; le film est sans nul doute une excellente série B, sobre et solide qui remplit parfaitement son cahier des charges de divertissement jouissif et burné.

On s'attendait à bien pire avec une péloche plus proche d'Hansel & Grettel et Underworld que d'Highlander, on est finalement face à une belle surprise (toute propension gardée) tout droit sortie des 90's.
Une nouvelle donc, au sein d'un dernier trimestre 2015 qui en compte décidément à la pelle...


Jonathan Chevrier


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