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[CRITIQUE] : Pitch Perfect 2


Réalisateur : Elizabeth Banks
Acteurs : Anna Kendrick, Rebel Wilson, Hailee Steinfeld, Elizabeth Banks, Brittany Snow,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : 45 000 000 $
Genre : Comédie Musicale.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h54min.

Synopsis :
Les Barden Bellas sont de retour pour faire vibrer le monde dans Pitch Perfect 2, suite de The Hit Girls qui racontait l’histoire d’une bande d’adorables jeunes filles un brin marginales qui n’avaient qu’un point commun : leurs voix inoubliables lorsqu’elles chantaient ensemble et ne formaient plus qu’un. Cela fait trois ans que les Bellas se sont imposées comme le premier groupe exclusivement féminin à remporter un titre national grâce à leurs voix, leur style et leur attitude reconnaissables entre toutes. Mais lorsqu’elles se retrouvent radiées suite à un scandale qui risque de compromettre leur dernière année à Barden, nos trois championnes à l’esprit combatif estiment que, cette fois, elles ont perdu la partie. Alors qu’il ne leur reste qu’une occasion de reconquérir leur titre, les Bellas doivent se battre pour avoir le droit de concourir au championnat du monde de chant a capella de Copenhague. Entre la pression de la compétition musicale et la peur de rater leur année de Terminale, les Bellas devront se serrer les coudes pour retrouver leur voix et remporter le championnat…


Critique :


Elle est mignonne Anna Kendrick, mais vraiment.

Déjà dans Twilight, en l'espace de quelques scènes aux dialogues et à la profondeur pourtant proche du néant, elle avait su se faire remarquer des cinéphiles par la force de son son joli minois et de son talent certain (ce qui veut dire dans la franchise vampirico-romantico-ridicule, lire son texte correctement en essayant d'être plus expressif qu'un recoin de porte).


Passé cette ligne peu glorieuse de sa filmographie, la demoiselle s'est empressée de montrer à tout le monde que participer à une franchise pour teenagers n'était juste pour elle, qu'un simple tremplin pour se faire connaitre.
La preuve en deux temps trois mouvements, puisqu'en moins de quatre piges elle a accumulé les péloches telle une boulimique du boulot, et a déjà tourné pour la majeure partie de la nouvelle vague cinéastes US, (toujours) suivre de très près : Jonathan Levine (50/50), Edgar Wright (Scott Pilgrim vs The World), Jason Reitman (In The Air) Daniel Barnz (Cake) et David Ayer (End of Watch).

Le tout en se payant même le luxe d'aller figurer au casting du dernier moment de cinéma frappé de la génial Marjane Satrapi (The Voices), mais également de faire un petit coucou à la légende Robert Redford sur son dernier film en date, le pâlot Sous Surveillance.

Mieux, elle incarne même depuis un visage über bankable au box-office US avec les cartons successifs de Pitch Perfect premier du nom, du soporifique et chantant Into The Woods mais surtout de Pitch Perfect 2 donc, succès aussi surprenant qu'impressionnant ces dernières semaines outre-Atlantique, qui a permit (avec Fast and Furious 7, Cinquante Nuances de Grey et Jurassic World), de faire d'Universal le nouveau roi d'Hollywood en 2015, un gros cran devant la firme aux grandes oreilles.


Suite direct du sympathique mais sans plus The Hit Girls signé par la merveilleuse - oui elle l'est - Elizabeth Banks qui fait ici ses débuts derrière la caméra, Pitch Perfect 2 suit donc de nouveau le parcours des Bellas, trois ans après leur victoire au concours de chant national.
Elles se sont imposées comme le premier groupe exclusivement féminin à remporter un titre national grâce à leurs voix, leur style et leur attitude reconnaissables entre toutes.

Mais lorsqu’elles se retrouvent radiées suite à un scandale qui risque de compromettre leur dernière année à Barden, nos trois championnes à l’esprit combatif estiment que, cette fois, elles ont perdu la partie.
Alors qu’il ne leur reste qu’une occasion de reconquérir leur titre, les Bellas doivent se battre pour avoir le droit de concourir au championnat du monde de chant a capella de Copenhague.

Entre la pression de la compétition musicale et la peur de rater leur année de Terminale, les Bellas devront se serrer les coudes pour retrouver leur voix et remporter le championnat…


Bien plus réussi que le premier opus qui enquillait les clichés et les moralités à deux balles, le tout dans un mélange divertissant mais parfois insignifiant de tubes made in NRJ, de références aux teen movies cultes (paix à ton âme John Hugues) et de réalisation clipesque à la MTV du pauvre; cette suite creuse un petit peu plus le sillon de l'humour scato déjà présent dans le film original, tout en plongeant tête la première dans le bigger, louder and faster qui caractérise toute franchise Hollywoodienne.

Mais le truc c'est qu'ici, toute cette surenchère évidente - le budget est cette fois trois fois plus imposant -, la simplicité/prévisibilité de l'intrigue et tous ces errances difficilement défendable ailleurs (l'ennemi étranger et évidemment détestable, sous-intrigues à l'intérêt très relatif, seconds couteaux qui ne servent strictement à rien), se voit totalement englouti par le spectacle franchement drôle, décomplexé et rythmé concocté par une Banks inspiré aussi bien derrière que devant (le duo de commentateurs qu'elle forme avec John Michael Higgins fait toujours autant mouche) la caméra.

Solide, acidulé et enthousiasmant, évitant l'écueil facile de la redite et littéralement porté à bout de bras par la désopilante Rebel Wilson qui livre encore une fois un one man show exemplaire (elle vole la vedette à toutes ses camarades ou presque, la jolie Hailee Steinfeld tire intelligemment son épingle du jeu pour se faire remarquer), Pitch Perfect 2 n'a pour seul prétention de divertir en masse son spectateur, et il y arrive avec une efficacité certaine.


Mieux foutu que toutes les comédies musicales pondues récemment (Footloose le remake, Save The Last Dance 54 et Sexy Dance 38 entre autres), et même que toutes les romcoms pour adolescentes pré-pubères, porté par une b.o démente; le métrage, si il est évident qu'il n’incarne pas la comédie de l'été, file la banane sans forcément chercher plus loin que d'incarner un plaisir coupable pour tout spectateur peu exigeant et voulant tout simplement passer un bon moment au cinéma.

Attachant, léger mais oubliable, bref pour un divertissement estival, on n'en demande décemment pas plus pour nous détendre entre deux blockbusters vrombissants.

Well done miss Banks, après avoir été l'une des comédiennes les plus drôles de sa génération, la voilà maintenant une réalisatrice à suivre ses prochains mois...


Jonathan Chevrier


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