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[CRITIQUE] : Pyramide


Réalisateur : Grégory Levasseur
Acteurs : Ashley Hinshaw, Denis O'Hare, James Buckley, Christa Nicola,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min.

Synopsis :
En Égypte, en plein désert, des archéologues découvrent une pyramide unique en son genre. En y pénétrant, ils vont affronter bien plus qu’une malédiction. Ils sont piégés au cœur d’un labyrinthe, et quelque chose les traque…



Critique :


Le cinéma horrifique ricain va mal, et pire que ces péloches, c'est bien ça qui est le plus horrifiant à voir tant la production US s'est souvent trouvée la plus intelligente et bandante dans le genre.

Alors qu'elle laisse ses seigneurs se faire piller à coups de remakes faciles et foireux (Wes Craven et John Carpenter pour ne citer que), elle aligne les suites et les franchises d'opus plus ou moins respectables (tout le catalogue du vénérable James Wan, et du moins vénérable Jason Blum en tête) au point de causer l’étouffement au sein d'une communauté cinéphile qui peine de plus en plus à les soutenir.


Annabelle, spin-off inutile et injustifié du puissant Conjuring, incarnait sans conteste la grosse goutte de pisse qui a fait déborder la cuvette des toilettes dans une année 2014 ou seul l'improbable - mais salué à Gérardmer - Mister Babadook de Jennifer Kent, avait réellement su tenir une promesse flippante sur pellicule.

Et alors qu'une pléthore de franchises viennent chier leurs nouveaux opus dans nos salles obscures ces onze prochains mois (La Dame en Noir 2 hier, les futurs Insidious, Poltergeist, Halloween, Vendredi 13 ou encore Paranormal Activity et Sinister demain), on ne peut donc que s'enthousiasmer un brin de voir débarquer dans les salles obscures cette semaine, un produit original et ambitieux tel que Pyramide, cornaqué par le duo Alexandre Aja et Grégory Levasseur.

Un Aja par ailleurs bien plus habile à la réalisation qu'à la production, malgré un étonnant et franchement réussi remake du précieux Maniac de William Lustig.

Il n'empêche que malgré tout le bien que l'on peut penser des deux inséparables, force est d'admettre que malgré le contexte hautement prometteur de leur nouveau long, on imagine difficilement The Pyramid entrer dans les anales du culte avec une aventure horrifico-archéologique bancale certes sympathique mais loin, très loin même, de marquer son spectateur à la différence des récents Lazarus Effect mais surtout It Follows, ovni horrifique qui s'imposa aisément comme un revival intelligent et flippant de quelques-unes des grandes figures de l'horreur des 70's/80's.


Pyramide ou l'histoire simple d'archéologues qui, de nos jours en plein désert égyptiens, pénètre dans une pyramide justement, unique en son genre.
Et alors qu'ils en déchiffrent petit à petit ses terribles et fascinants secrets, ils vont très vite découvrir qu'ils auront à faire à bien plus fort qu'une basique malédiction.
Piégés au cœur d'un labyrinthe, ils seront traqués par quelque chose d'ancien et d'implacable...

De manière assez logique, le film de Levasseur s'avère nettement plus bandant que le jeu familial du même nom diffusé sur la seconde chaine française, même si la chaleureuse Pépita avait décemment son petit charme.

Reste que si l'ambition de proposer un divertissement aussi original que profondément old school digne des glorieuses 80's/90's est fort louable, son exécution en revanche correspond bien plus a un enchainement de clichés plus que fouillis, usant avec respect des codes du genre tout en se fourvoyant dans une mise en scène aussi paresseuse que très peu inspiré - found footage et jumps scares faciles à la clé.

Exploitant avec plus ou moins de maitrise son concept dans un remake masqué du vénéré The Descent - les Dieux dévoreurs en plus -, porté par un script fourre-tout alignant les poncifs à la pelle, personnages utilitaires et absurdes incarnant tous les clichés de base du cinéma horrifique (empathie de facto impossible) mais également un étonnant respect du contexte politique actuel de l’Égypte et de la mythologie égyptienne; Pyramide s'avère assez fun à  défaut d'être réellement génial et jouissif.


Long a démarrer, tronqué par un dernier tiers complétement WTF et une photographie assez moche, Levasseur parvient tout de même in fine de rendre une copie bien plus réussite que l'horrible - dans tous les sens du terme - Catacombes, avec lequel il partage plusieurs thèmes et un déroulement similaire, notamment grâce à des CGI plus qu'honnête.

Peu effrayant mais suffisamment rythmé et tendu pour divertir, aussi vite vu qu'il est oublié, le film ne renouvellera pas le genre mais incarnera sans conteste une séance fun et sans prise de tête entre deux moments de cinéma fort qui caractérise un mois de mai ciné particulièrement alléchant.


Jonathan Chevrier


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