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[CRITIQUE] : Girls Only


Réalisateur : Lynn Shelton
Acteurs : Keira Knightley, Chloé Grace Moretz, Sam Rockwell, Marc Webber,...
Distributeur : Version Originale/Condor
Budget : 15 000 000 $
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h41min.

Synopsis :
A l’aube de ses 30 ans, on ne peut pas dire que Megan soit fixée sur son avenir. Avec son groupe d'amies déjà bien installées dans la vie, le décalage se creuse de jour en jour. Et ce n'est pas le comportement des hommes qui va l'apaiser ! Au point qu’elle se réfugie chez Annika, une nouvelle amie... de 16 ans. Fuyant avec joie ses responsabilités, elle préfère partager le quotidien insouciant de l'adolescente et ses copines. Jusqu'à croiser le père d'Annika au petit-déjeuner...


Critique :


Difficile de ne pas être de ceux qui, après plus d'une décennie ou presque, sont éperdument tombés amoureux de la sublime Keira Knightley et son charmant minois si craquant (ce sourire...).

Dit minois dont la particularité est qu'il peut, quasiment à lui seul, attirer un cinéphile dans une salle obscure et ce, même si l'affiche du film ne le fait pas plus bander que cela.

Disparue de nos radars depuis le merveilleux New-York Melody ou elle arrivait à être encore plus so cute qu'à l’accoutumée en poussant joliment la chansonnette, l'actrice british découverte dans Joue-la comme Beckham (et oui...) nous revient donc cette semaine dans Laggies aka Girls Only, sixième long métrage signé Lynn Shelton pour lequel elle partage la vedette avec Chloé Grace Moretz mais surtout, le précieux et follement mésestimé Sam Rockwell.


Catalogué pur film de filles par sa campagne promotionnelle hexagonale un poil maladroite, Girls Only suit l'histoire de Megan qui, à l'aube de la si décisive trentaine, peine à se fixer sur son avenir.
Avec son groupe d'amies déjà bien installées dans la vie, le décalage se creuse de jour en jour.
Et ce n'est pas le comportement des hommes autour d'elle qui va l'apaiser.

Un désespoir au quotidien tel qu'elle va de manière assez improbable, se réfugier dans celui d'Annika, une nouvelle amie encore fraichement installée dans l'adolescence.
Fuyant avec joie ses responsabilités, elle préfère partager le quotidien insouciant de l'adolescente et ses copines, jusqu'au jour ou elle va croiser le père d'Annika...

Pur film indépendant US jusque dans ses thèmes les plus charnières (la quête identitaire, la crise de la trentaine, la recherche de soi, le tout traité de la plus sobre des manières), Girls Only incarne un divertissement aussi léger qu'il est insignifiant et prévisible, Shelton, à défaut de rendre son histoire un brin plus originale que la moyenne, s'attachant à vouloir dépeindre avec le plus de crédibilité possible, le parcours en complète remise en question de Megan et la relation entre les divers personnages.


Si il est très facile de se reconnaitre dans cette héroïne qui peine à trouver sa vocation, qui cherche des réponses quand à sa vie professionnelle et personnelle (surtout) et qui ne veut pas perdre son insouciance.
En revanche, il est bien plus difficile de croire en son amitié avec une adolescente de seize ans, incarnant son parfait opposé, et qui doit lui permettre de trouver l'équilibre qu'elle désire pour son existence.

Surtout qu'à la différence de Megan, tous les personnages ou presque manquent cruellement de profondeur, les conflits censés les lier sont tous plus prévisible les uns que les autres, et leurs conclusions sont trop souvent conclus dans la facilité.

Bancal, très (trop) naïvement positif tout en s’avérant il est vrai, assez touchant, Laggies (bien meilleur titre en v.o) divise même dans le jeu de ses acteurs.
Si Keira Knightley, lumineuse et authentique, est des plus attachantes et que Sam Rockwell lui - toujours impeccable -, limite la casse dans un rôle assez inédit, Chloé Grace Moretz elle, n'est pas forcément convaincante dans son énième représentation de l'adolescente rebelle/larguée et trop mature pour son âge.


Honnête, charmant, convenu et ennuyeux à la fois, Girls Only est une sympathique dramédie romantique légère et qui ne casse pas trois pattes à un canard tout en incarnant un potentiel DTV de luxe qui trouve de manière assez improbable, son chemin dans les salles obscures là ou plus d'une péloche ce mois-ci (Adaline, Son of Gun et Témoin à Louer en gros) aurait mérité un accueil tout aussi considéré sur notre territoire.

Bref, aussi vite vu qu'oublié malgré la belle Keira...


Jonathan Chevrier

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