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[CRITIQUE] : Paddington


Réalisateur : Paul King
Acteurs : Guillaume Gallienne/Ben Whishaw (Paddington), Hugh Bonneville, Nicole Kidman, Sally Hawkins, Jim Broadbent, Julie Walters, Peter Capaldi,...
Distributeur : Studio Canal
Budget : -
Genre : Comédie, Famille.
Nationalité : Français, Britannique.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Paddington raconte l'histoire d'un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d'un foyer et d'une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n'est pas aussi accueillante qu'il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.



Critique :

Pas facile que la date de sortie allouée au choupinet Paddington pour emporter l'adhésion chez nos petites têtes blondes en ce doux mois de noël dans les salles obscures, lui qui se voit pour le coup intercalé entre le triomphant Astérix (Astérix - Le Domaine des Dieux, notre critique ici) et l'attendu Les Pingouins de Madagascar, dont le succès commercial au sein de la franchise Madagascar, mais également dans leur propre série dérivée.

Mais les ours en peluche ont la côte en ce moment, pour preuve le succès colossal du méchamment sympathique Ted, dont la suite des péripéties potaches et savoureuses est déjà programmée pour l'été prochain.

Surtout que le rafraichissement des aventures de l'Ours péruvien, personnage emblématique de la littérature enfantine anglaise créé en 1958 par Michael Bond, est encadrée par un producteur de choc,  David Heyman, lascar à la tête de la sacro-sainte saga Harry Potter, dont une partie du casting british assure du caméo de luxe dans cette nouvelle adaptation.


Alors difficile donc de ne pas être séduit, de prime abord, par ce gros divertissement familiale qu'incarne Paddington (même si sa bande annonce n'emballait pas des masses), dont la voix française du petit ourson est doublé par l'excellent et de plus en plus indispensable Guillaume Gallienne, cerise au sommet d'un gâteau que l'on imagine certes calibré d'avance pour un jeune public, mais dont le capital sympathie est bien plus imposant que la majorité des péloches familiales sorties en cette excellent année ciné 2014.

Paddington ou l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la suite d'une promesse faîte par un explorateur anglais de l'héberger le jour où il viendrait dans la capitale.
A la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure, il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait.

Par chance, il rencontre la famille Brown, aux personnalités dépareillées, et en deviendra peu à peu un membre à part entière...

Chou comme tout, drôle puisque porté par des gags dans la généralité étonnement réussis (les gaffes de l'ours séduiront les petits tandis que l'humour so british séduira les adultes), certes un poil trop classique dans sa mise en scène et soutenu par un script bourré de clichés et de protagonistes atypiques - mais attachant dans l'ensemble -, Paddington n'en reste pas moins un spectacle hautement réjouissant et intelligemment simpliste, à la morale jamais pesante et totalement voué aux aléas d'un petit ourson espiègle et mignon, à la personnalité tellement riche que l'on aimerait nous aussi avoir la chance de pouvoir l'adopter.


Poétique, charmant, véritable ode à l'enfance, à la tolérance, à l'amour et à la famille (le thème même du film est la quête d'un cocon familial ou règne l'amour), au sein d'un Londres fantasmé et folklorique ou il n'est guère étonnant de voir parler un ourson venu tout droit du Pérou, doublé d'un parcours initiatique multiple entre celui du héros à poil et ceux d'une famille - les Brown - dont l'arrivée du fan de sandwichs à la marmelade va littéralement bouleverser, pour le mieux, la monotonie; le conte pour enfants sur pellicule de Paul King, très fidèle et respectueux de son matériau original, à l'animation irréprochable (l'ours et son pelage soyeux paraitrait presque réel), est une riche épopée qui respire de tout son long la sincérité et les bons sentiments.

Alors tant pis si certains défauts sont un tantinet trop visibles, si le public cible est un peu trop marqué au fer rouge et que sa durée n'excède même pas l'heure et demie, le plaisir des yeux que ce Paddington version 2014 procure aussi bien aux plus petits qu'aux plus grands, est infiniment précieux tant il incarne une tendre et merveilleuse comédie familiale idéale pour les fêtes de fin d'année.

Quand au casting, quatre étoiles et aux personnalités diverses (mais aux caractères très facilement identifiables), allant de Hugh Bonneville à Sally Hawkins, en passant par Jim Broadbent, Ben Whislaw ou encore Nicole Kidman (pas si mauvaise finalement dans la peau d'une Cruella taxidermiste), tous offrent des compositions joliment géniales et impliquées.


Mieux, Guillaume Gallienne - déjà excellent dans au doublage de M. Peabody & Sherman -, il double à la perfection le mignon Paddington, tant son timbre de voix capte à merveille toutes les subtilités d'un personnage aussi naïf et bon que maladroit et un chouïa excentrique.

Référencé, moderne et old school à la fois, rythmé, remplit d'humour et d'émotion au point d'en être méchamment irrésistible, cette découverte d'un personnage pas forcément connu dans nos contrées est une véritable bouffée d'air frais dans nos salles obscures, ou il sera clairement noël avant l'heure dès ce mercredi...


Jonathan Chevrier


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