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[CRITIQUE] : #Chef


Réalisateur : Jon Favreau
Acteurs : Jon Favreau, John Leguizamo, Sofia Vergara, Scarlett Johansson, Robert Downey Jr, Bobby Cannavale, Dustin Hoffman, Oliver Platt,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h54min.

Synopsis :
Carl Casper, Chef cuisinier, préfère démissionner soudainement de son poste plutôt que d’accepter de compromettre son intégrité créative par les décisions du propriétaire de l’établissement. Il doit alors décider de son avenir. Se retrouvant ainsi à Miami, il s’associe à son ex-femme, son ami et son fils pour lancer un food truck. En prenant la route, le Chef Carl retourne à ses racines et retrouve la passion pour la cuisine et un zeste de vie et d’amour.



Critique :

Sympatoche, voilà comment l'on peut caractériser de manière générale, le sentiment que peut nous inspirer la filmographie en tant que cinéaste, de Jon Favreau.

Oscillant entre le bon (Elfe), le très bon (Iron Man) et le mauvais des causes d'ambitions un poil trop élevées compte tenu de son talent de movie maker (Iron Man 2 mais surtout Cowboys et Envahisseurs), le bonhomme a su se forger une image bankable ces dernières années grâce à son entente fructueuse d'avec le duo Disney/Marvel, tellement fructueuse d'ailleurs que la major aux grandes oreilles n'a récemment pas hésité à lui offrir les rênes de son Livre de la Jungle live, au casting vocal proprement indécent.

Alors quand celui-ci décide de se la jouer petite production indépendante sans le sou mais avec un cœur gros comme ça, forcément, ça nous intrigue un minimum, et encore plus quand il s'amuse à convoquer toute une tripoté de ses potes du business, allant de Scarlett Johansson en passant par Samuel L. Jackson, Robert Downey Jr ou encore Dustin Hoffman.


Sobrement intitulé Chef - #Chef par chez nous -, le nouveau cru Favreau s'annonçait donc comme un feel good movie aux douces saveurs de bouffe, de road trip et de relation familiale complexe.
Et si chez certains le mélange de ses aliments cinématographique aurait frisé l'indigestion, force est d'admettre que chez le cinéaste, la sauce prend plutôt bien et parait même souvent enthousiasmante au gout.

Yep, Jon Favreau is really da Chef (man) !

#Chef donc, ou l'histoire de Carl Casper, Chef cuisinier d'un grand restaurant, qui préfère démissionner soudainement de son poste plutôt que d’accepter de compromettre son intégrité créative par les décisions du propriétaire de l’établissement.
Sans boulot mais avec un réel talent pour ce qui est de marier les aliments avec dextérité et malice, il doit alors décider de son avenir.
Voulant refaire sa vie à nouveau, il débarque à Miami et s’associe à sa bomba latina d'ex-femme, son meilleur ami et son fils avec qui il n'a jamais réellement tisser de liens depuis la séparation, pour lancer un food truck, une cuisine de plus en plus tendance.

En prenant la route, le Chef Carl retourne à ses racines et retrouve peu à peu la passion pour la cuisine, la vie et surtout, l’amour...


Si, à l'instar du récent et culinaire Les Recettes du Bonheur, #Chef se pare d'une intrigue bougrement simpliste, prévisible et sans réels enjeux dramatiques (bien tronqué aussi par une omniprésence des réseaux sociaux), en revanche, sa vision s'avère complétement différente, tant le dernier film d'Hallstrom (Le Chocolat quoi...), ressemblait plus à une tambouille sans nom, un nuage de clichés ambulant sur son lit de guimauve de supermarché.

Joliment léger, sobre et énergique (" Quand l'appétit va, tout va " qu'il disait justement Obélix), donnant faim à chaque fois que les protagonistes manipulent les aliments - les plats s'enchainent et on mange Beaucoup face caméra -, et porté par une vraie critique du système Hollywoodien puisque le cinéaste traite, avec plus ou moins de subtilité, de son parcours professionnel - son éviction à la réalisation, de la franchise Iron Man - via celui de Carl (le cuistot viré par un grand restaurant parce qu'il n'applique pas à la lettre des recettes qui ont démontrés leur succès, ça sent clairement le règlement de compte avec Marvel/Disney...), #Chef emporte surtout l'adhésion via le plaisir évident que s'offre le Favreau avec ce retour au source de production modeste, humoristique et généreuse, très proche du cinéma de l'inestimable Cameron Crowe (la b.o pop et entrainante en prime).

Et c'est qu'il s'en offre du plaisir le lascar, avoir comme ex-femme la bomba latina Sofia Vergara, et comme objet de séduction la toute aussi bomba Scarlett Johansson, ce n'est pas donné à tous, et encore moins quand on est pas un beau-gosse !

Mais on ne pourra pas lui en vouloir, idem lorsqu'il croque pour sa pomme, un héros dans la droite lignée de ses personnages habituels, à savoir un brave gars sympathique, aussi touchant dans les moments les plus intimes - notamment avec son rejeton - que dans les moments ou il littéralement pète les plombs.


Un premier rôle sur-mesure qui ne l'empêche cependant pas de faire la part belle aux seconds couteaux de choix, d'un Robert Downey Jr délirant en égocentrique aux nombreux tocs en passant par un John Leguizamo (l'un des seconds-rôles les plus sous-estimés du cinéma ricain) parfait en meilleur ami, sans oublier un excellent Oliver Platt, juste dans la peau d'un critique culinaire acerbe, tous s'additionnent parfaitement pour faire de ce #Chef un divertissement certes classique, mais dont l'avalanche de bons sentiments fait sacrément du bien.

Dommage donc qu'il pêche au final par un (trop) gros soucis de simplicité - dès le départ, c'est une évidence qu'il cherchera à reconquérir son ex et son fils -, et un climax über guimauve, le Favreau aurait pu ici signer ni plus ni moins que l'un des meilleurs feel good movie de l'année.

Mais dans l'état, et après le ratage Cowboys et Envahisseurs, c'est déjà vraiment pas mal.


Jonathan Chevrier


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