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[CRITIQUE] : Last Vegas


Réalisateur : Jon Turtletaub
Acteurs : Robert De Niro, Kevin Kline, Morgan Freeman, Michael Douglas, Mary Steenburgen,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Billy, Paddy, Archie et Sam sont les meilleurs amis du monde depuis... plus d'une soixantaine d'années. Quand Billy, le dernier célibataire de la bande, se décide enfin à demander sa petite amie d'à peine trente ans (bien évidemment !) en mariage, nos quatre über-seniors prennent la direction de Las Vegas avec la ferme intention de ne rien céder au poids des années et d'enterrer la vie de ce garçon (Qui a dit "vieux" ?) dans les règles de l'art. À leur arrivée sur le Strip, force est de constater que le divertissement de masses a pris le pas sur le temple du cool. Mais le Cirque du Soleil peut bien avoir délogé le Rat Pack, notre quatuor est plus que jamais résolu à faire revivre ses heures de gloire à celle qu'on appelle encore la ville de tous les vices.


Critique :

Sous pretexte que des jeunes font la fête à donf et se biture à l'alcool au point de ne plus se souvenir de rien le lendemain, Hollywood se dit que ce serait finalement pas mal que les vieux fassent pareil.

Pourquoi pas avons-nous envie de dire, les payps incontinents sous acide et les mamies à dentiers sous LCD, ça peut faire triper plus d'un cinéphile sadomasochiste, mais quand on voit que ce se sont de grands acteurs qui participent à l'orgie, force est d'admettre que sur le papier, il y a de quoi tiquer un peu et de bouder son plaisir.

Les immenses Robert De Niro, Michael Douglas, Morgan Freeman et Kevin Kline (en lieu et place de Christopher Walken, le type à beau être génial, on perd quand même un peu au change) dans un Very Bad Trip du troisième âge, sous la houlette d'un des yes man les plus prolifiques de chez Disney, Jon Turtletaub (cornaqueur solide des sympas Rasta Rockett, Benjamin Gates et sa suite, mais également des palots Sale Môme et L'Apprenti Sorcier), et du script de Dan Fogelman (le foireux Cars 2 et l'excellent Crazy Stupid Love), ça à quand même tout pour faire assez peur les amateurs de cinéma endurcis que nous sommes.


Six oscars, quatorze nominations et plus de seize milliards de recettes au box-office mondial pour en arriver ici donc, un délire potache dans la ville du vice, on était prêt à passer - encore une fois - l'éponge sur ce nouvel écart de conduite de ces vieux briscards du septième art, qui alignent un peu trop les projets douteux ces dernières années, sauf que...

Bah sauf qu'au final, après vision, on reste plutôt agréablement étonné devant la qualité enthousiasmante du résultat, tant il est bien, bien loin d'incarner le sous-produit version sénior, des aventures du culte Wolfpack, que le laissait présager sa pas toujours habile, campagne promotionnelle.

Last Vegas ou l'histoire de quatre vieux potes, amis depuis leur enfance passée à Brooklyn, et qui se réunissent à Las Vegas pour le mariage du plus célibataire endurcis d'entre eux.
En effet Billy, avocat sexagénaire et prospère de Malibu, va appeler à la rescousse ses amis Sam (qui malgré une femme aimante, vit très mal sa récente retraite), Archie (vivant chez un fils qui le surprotège, depuis son léger accident vasculaire) et Paddy (qui vit dans la solitude depuis le décès de sa femme), pour qu'ils lui organisent un enterrement de vie de garçon du tonnerre, avant son mariage d'avec sa très jeune fiancée.

Sauf que dans la capitale du jeux, les quatre bonhommes vont rapidement partir en vrille...


Produit dans le seul but de divertir son spectateur pas trop exigeant, Last Vegas, si il ne casse pas trois pattes à un canard, remplit brillamment sa mission, tant les quatre-cent coups réalisés par son casting impliqué et cinq étoiles, même sans être originaux, fonctionnent justement, à tous les coups.

Joliment drôle et rythmé, le film transpire le fun et la bonne humeur grâce à son quatuor à l'alchimie convaincante, qui prend son pied comme jamais il l'a fait durant cette dernière décennie cinématographique, et ce même le Kline est devenu, avec le temps, l'un des seconds-rôles de luxe les plus désopilants des romcoms made in US.

Comique donc - mais jamais vulgaire -, la péloche se paye même quelques jolies élans dramatiques, notamment via le prisme du personnage de Paddy (touchant Robert De Niro), meurtri par la disparition de sa femme et qui réglera même ses comptes avec Billy, n'arrivant pas à le pardonner de ne pas être venu à l'enterrement de celle-ci.

Un bon point malin, qui en plus de quelques caméos sympas (LMFAO, 50 Cent entres autres) et d'une B.O démente, font de ce divertissement populaire certes convenu mais efficace, une bromance à quatre cœurs on ne peut plus sympathique et attachante.


Charmant, il prouve avec intelligence et panache que l'on n'est jamais trop vieux pour délirer entre potes, et qu'il ne faut pas avoir peur du temps qui passe.

Et inutile de dire que l'on est bien content une nouvelle fois, que ce qui s'est passé à Vegas, n'est pas seulement resté à Vegas...


Jonathan Chevrier


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